oddysseys


C'est à présent un fait, Rosie Oddie est Jessica Rabbit. Elle peut passer, un peu à la manière de grandes artistes comme Regina Spektor et Joanna Newsom, d'une sensualité soul à un grain extraterrestre parfaitement exagéré, maîtrisé. Les yeux, mais aussi et surtout les oreilles, se détachent de la tête pour nous emmener sur des terres musicales encore peu exploitées.

Si l'on excepte la chanson titre, Black America est la perfection. En effet, la chanson titre, plus conventionnelle, se contente de reprendre approximativement le rythme en accéléré de Do You Want To (Franz Ferdinand) et le maigre refrain de North American Scum (LCD Soundsystem). Peut-être pour mieux faire passer la pillule d'ecstasy qui suit ou pour mieux prendre à contre-pied. La chanson est cependant loin d'être mauvaise, bien au contraire, l'inspiration et le chant de la jeune anglaise – même si légèrement vocodé – sont là, mais quand l'on connaît les anciennes compositions de la miss à l'époque où elle possédait encore son nom de jeune fille de 20 ans, celle-ci paraît en comparaison bien plus fade et impersonnelle.

Timbre multi-facettes, saccades insensées, chœurs fondants, Rosie Oddie possède une grande voix et en joue ingénieusement, n'hésitant pas à la torturer pour en dégager la folie qui s'y terre. Les musiciens, loin d'être en retrait, nous prouvent davantage leur savoir-faire sur les deux dernières plages. Alan et ses arrangements fous faits de piano, xylophone et violon mêlés à la base classique basse/guitare fonctionne à merveille, tandis que le punk Marching Orders déballe trompettes, martèlements de batterie indestructibles et une voix diablement sexy.


avis:mais d'où viennent t'ils !excentriquement décalés ce groupe nous téléporte dans une fusion de style, de genre , et d'époque totalement hétérogènes, qui nous donne un final vraiment agreable.


23/11/2009
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour